La foire de la Saint André

La foire de la Saint-André

 Beaumont-sur-Sarthe

Les origines de la Foire de la Saint-André, existait probablement déjà en 1070.Photo de la foire de beaumont sur sarthe 1

Avec ses camelots et forains, c’est la seule à s’être maintenue jusqu’à nos jours.

 

L’histoire

L’origine des foires se perd dans la nuit des temps. À Beaumont-sur-Sarthe, celle de la Saint-André, qui se déroulera samedi, ne fait pas exception. Dans le cartulaire de l’abbaye Saint-Vincent du Mans, on trouve une chartre datant de 1070, par laquelle une certaine Hersent donne tous ses biens à Beaumont, à l’exception des revenus de la foire. « Il s’agit sans doute de la foire de Saint-André », suppose un journaliste des années 1950.

Jusqu’à mille têtes de bétail

À Beaumont-sur-Sarthe, au fil des siècles, le nombre des foires annuelles varie entre neuf et une seule par an. Au milieu du XIXe siècle, il y avait ainsi des foires au mois de janvier, mars, octobre, et la plus importante et ancienne, la foire la Foire de la Saint-André, en décembre. Elle s’étalait sur trois jours et attirait une foule de marchands, acheteurs et curieux des environs.

Tout commençait le dimanche, avec une fête foraine. Le lundi, c’était la foire aux bestiaux, la plus importante de la région. En 1968, on y dénombrait ainsi jusqu’à mille têtes. Le mardi, à côté du marché aux bestiaux, se déroulait une importante exposition commerciale, artisanale et agricole. On y échangeait de produits variés, tel le froment et autres céréales, les grenailles, marrons, pois secs, noix, légumes, pommes et poires à cidre, du chanvre, de la cendre ou encore du gibier et de la volaille. Les animaux étaient amenés par le train et menés jusqu’à la place d’armes, l’actuelle place de la Libération. Acheteurs vendeurs encombraient la ville avec leurs carrioles et charrettes, rendant la circulation difficile et obligeant les élus à chercher des solutions.

Après d’importants travaux d’aménagement du centre-ville et la création de la place Dufour, la foire se tient pendant trois jours au nord de cette place et la fête foraine sur la place.

Pas d’école ce jour là

« En 1980, j’étais instituteur dans un village voisin, pour la Saint-André, tous les maires des villages autour de Beaumont se mettaient d’accord pour libérer les enfants des écoles, le premier mardi de décembre. On appelait cela la journée du maire. Tout le monde mettait son plus beau vêtement, et on se retrouvait autour de manèges. C’était le jour à ne pas manquer.

Un peu plus tard, les organisateurs décident de rapprocher la date au 30 novembre, fête du saint patron de la ville.

Mises au point

Cette évocation de la foire de la Saint-André de Beaumont-sur-Sarthe, nous engage à effectuer un rapprochement avec celle du Mans : La foire aux oignons.

Oc 1 almanach 1790Nous avons, nous, un almanach « calculé pour le méridien du Mans. Avec la carte du Diocèse & le plan de la ville du Mans". Il est édité Au Mans chez Charles Monnoyer, imprimeur du Roi de Monsieur & de Mgr l’Evêque. (Bibliothèque de la Société d’Agriculture Sciences et Arts de la Sarthe). La Foire qui se tient le mardi d’après la Pentecôte, dure huit jours francs, ainsi que celle qui se tient le lendemain de la fête des Trépassés. Les autres foires sont le vendredi d’après la mi-Carême, le lendemain de St Gervais, le jour de la décollation de St Jean, le troisième lundi d’après la Toussaints. La foire aux oignons, qui se déroule tous les ans le premier vendredi du mois de septembre, est un évènement très attendu. Il se raconte que cette foire a 800 ans et qu’à cette époque, c’était une foire aux bestiaux. Elle serait la plus ancienne foire de France(Ouest France)

 

Extraits d’un article paru dans Ouest-France, du vendredi 29 décembre 2024

Date de dernière mise à jour : 09/12/2024