Conflans-sur-Anille

 

État de recherches en cours (par M. Lecomte)

Cl conflans anille 1

 

Le 11 octobre 1720, le feu gagna la toiture de l’église, couverte de bardeaux, tout fut consumé et les cloches fondues. Les archives de la paroisse, avec les registres d’état-civil, entreposées derrière l’autel (cet endroit servait de sacristie) furent détruites. Toutes les cérémonies du culte eurent lieu dorénavant, de 1720 à 1783 dans l’autre église dite "de la Madeleine" (située à droite du cimetière actuel)

 

 

  • Cl conflans anille 3
  • Le 10 novembre 1792, la municipalité de Conflans fit porter au district de Saint-Calais, l’une des cloches (réquisitionnées pour les besoins des armes). En 1795, l’église fut vendue, pour 2.500 frs au Sieur Coudray ainsi que le cimetière attenant ; on avait cessé les inhumations.

Cl conflans anille 2

  •  
  •  
  • Le 7 juin 1848, dans le clocher, une cloche du poids de 1074 livres, avait été montée, le parrain en fut le comte S. de Vanssay et la marraine Hermance, marquise de Vanssay.

    Cl conflans anille 1

     
  • Le 8 juin 1868, eut lieu la bénédiction d’une deuxième cloche, du poids de 398 kgs, elle coûtât 1.500 frs et fut nommée Marie-Antoinette par le parrain, M. Henry de Vanssay, et la marraine, Antoinette de Lauzon née de Vanssay.

Mais cette analyse n’explique pas tout : « L’histoire du culte à Conflans est celle de déménagements successifs. Une première église Saint-Maurice reconstruite dans la moitié du XVIe est détruite par un incendie en 1720. Le culte est alors transféré dans l’église de la Madeleine proche du cimetière actuel, qui reste paroissial jusqu’en 1783. À cette date, la reconstruction de l’église Saint-Maurice, commencée en 1777, est achevée, et la Madeleine détruite à son tour. »

Il faut donc faire attention aux changements de cloches et à la date du transport de l’une d’elles à Saint-Calais (réquisitionnée pour les besoins des armes).


Le 16 décembre 1793, pressé par les officiers municipaux et les habitants de Moncé-en-Belin, le curé Lelardeux se rend au Mans, malgré une attaque de goutte, afin d’échanger, écrit-il,
nos cloches cassées avec d’autres résonnantes et bien concordantes. Il y avait un an, confie-t-il, que je désirais les trois cloches de Saint-Nicolas du Mans. À son arrivée, le malheureux curé apprend que les instruments convoités ont été promis à la commune de Ballon. À la suite d’une longue et ennuyeuse contestation, il obtient que la première des deux communes à faire parvenir ses cloches cassées aurait gain de cause.
Le curé Lelardeux se rend alors dans la cour de l’abbaye de la Couture où quarante cloches sont entreposées, pêle-mêle. «
Il y avait, écrit-il par la suite, dix ou douze paroisses qui devaient en enlever l’après-midi ; dans la crainte d’un brouillamini de cloches, je mis sous la clef d’une remise de l’abbaye celles que j’avais choisies. » Lelardeux, envoie un messager, afin de faire dépendre les cloches de Moncé-en-Belin. À son arrivée dans la paroisse, écrit-il encore, avec le même souci d’héroïsation de soi, je les fis charger tout de suite. Le lendemain elles étaient au Mans… à six heures du matin. Point d’habitants de Ballon… Transportées à Moncé, les cloches de Saint-Nicolas sont « enhunées » le même jour. Elles flûtèrent très mélodieusement le jour de Noël. Quinze jours après, il vint un bruit assez commun que les habitants de Ballon devaient venir au nombre de cinq ou six cents, enlever nos cloches qui leur avaient été promises. Autant en emporte le vent !

                                                                                                                       Texte extrait du livre de Alain Corbin Les cloches de la terre

Date de dernière mise à jour : 16/01/2022