Le charme discret des jardins de Moulinvieux

Le charme discret des jardins de Moulinvieux
 

À Asnières, les jardins du parc du château de Moulinvieux, domaine inscrit aux monuments historiques, sont ouverts gratuitement à la visite depuis le 22 août jusqu’au 30 septembre.
 

 

Patrimoine
La facade du chateau de moulin vieux

C’est l’un des nombreux trésors patrimoniaux de la commune d’Asnières-sur-Vègre. Mais probablement pas le plus connu. Sur la route vers Chantenay-Villedieu, dans un méandre de la rivière, trône le château de Moulinvieux. Une propriété privée appartenant à Chantal et Éric de Lacombe, dont le parc peut se visiter gratuitement, chaque année, pendant une quarantaine de jours, à la fin de l’été.
 

Le lieu est inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis 1989. Cela donne accès à des aides financières aux châtelains pour financer des travaux de restauration. En contrepartie, il se doit de garantir une ouverture au public. « C’est une obligation mais nous sommes très contents d’accueillir les gens et de partager le jardin avec eux, souligne Chantal de Lacombe. Il ne faut pas hésiter à passer le portail »
 

 

Un jardin relié à Le Nôtre

 Les grilles sont ouvertes du lundi au dimanche, depuis le 22 août et jusqu’au 30 septembre. À l’entrée, de grands tilleuls en quinconce dissimulent la bâtisse construite principalement aux XVIIe et XVIIIe siècles, mais dont les vieilles pierres dateraient du XIIIe siècle. En s’approchant on peut découvrir le jardin à la française, qui borde sa façade sud. « Il a été probablement dessiné par l’école de Le Nôtre, le jardinier du roi Louis XIV », présente Chantal de Lacombe, qui a hérité de la propriété par sa mère Laure Bollée, née Lemonnier de Lorière.
 Cette année, la propriétaire y a planté des rosiers à la place des dahlias, notamment autour des deux bassins centraux. Elle et son époux, désormais retraités, ont « appris sur le tas », à entretenir les espaces verts du domaine. « Éric tond et taille, moi je jardine, je plante, je désherbe », raconte-t-elle. Les deux septuagénaires sont aidés par un gardien. Ce n’est pas du luxe au vue de la superficie de plusieurs hectares et de la diversité des zones.
 

Photo du chateu face nord

De l’autre côté du château, au pied de la face nord, la plus pittoresque, le public peut découvrir une plaine verdoyante, longée par un ruisseau et la Vègre juste derrière. En s’aventurant près de l’eau, on peut encore voir le vivier, un bassin pour aménager pour conserver les poissons.
En remontant vers l’ouest, le long d’un tapis vert de pelouse, c’est une autre forêt de tilleuls que l’on parcourt avec, au sol, des cyclamens qui commencent à pointer le bout de leurs pétales.  « Nous demandons aux gens de ne pas les cueillir », signale Chantal de Lacombe. Après le passage au pied d’un ancien pigeonnier, jadis signe extérieur de richesse, on atteint le dernier jardin, niché entre deux bras d’eau de la Vègre et baptisé « l’île d’amour ».
Un nom plein de poésie pour ponctuer une balade invitant au calme et à la contemplation, loin des bruits de la ville.
Tony FABRI.
(Extraits d’un article de Ouest-France, du 30 août 203)

 

Date de dernière mise à jour : 22/01/2025