Saint-Cosme-en-Vairais

Église Saint-Augustin de Contres

Horloge du XVIe siècle, (voir M. Jean-Yves Tessier, Maire)

 « En 1582 on paye à Jehan Le Court pour son salaire d’avoir racoustré l’horloge,
la somme de dix livres dix sols »

H st cosmes en vairais

en aparté

Les noms des rues de Contres

Lors de de la fusion des trois communes : Saint-Cosme-en-Vairais, Champaissant, Contres et Contres-en-Vairais, réunies pour faire une seule et même commune sous le nom de Saint-Cosme-en-Vairais, un problème s’imposa : il s’agissait de baptiser les rues et avenues de la nouvelle commune pour éviter toute confusion et pour faciliter la circulation des usagers et des services postaux. En ce qui concerne la commune de Contres, tout était à faire car jusqu’alors, les municipalités successives n’avaient pas jugé bon de baptiser les quelques rues du village. Ce fut au cours d’un mémorable conseil municipal réuni en 1965 que ce problème fut abordé.
Mais quels noms donner à ces voies familières ?

Réponse : on pourrait se référer à l’histoire et aux événements du passé.

  • 1- Le Manoir des Croisettes est sans doute une des plus anciennes demeures de Contres, il a problement été construit au XVIe siècle (vu la pente du toit). Vers les années 50 on pouvait voir encore au-dessus du porche, un écusson formé de six coquilles disposées en demi-cercle, surmontées d’un lion dont la patte gauche de devant posait sur la première de ces coquilles. Sur ce blason, figuraient trois petites croix, ce qui indiquerait que trois ancêtres du propriétaire de l’époque auraient participé aux croisades, d’où le nom des Croisettes. Dans la grange de ce manoir il existait le départ d’un souterrain actuellement muré, se dirigeant vers la ferme du Vivier, située sur la route de Bellême ; derrière le manoir se trouvait sa ferme. Dans le mur de ce dernier, au creux d’une niche, on peut encore apercevoir la statue de l’archange saint Michel terrassant le dragon. Saint Michel que l’on retrouve au milieu du vitrail du chœur de l’église. C’est ce manoir qui a donné son nom au chemin des Croisettes GR 235.
  • 2- Rue de la Ville Dorée. En 1778, le meunier de Contres, nommé Chéreau, découvrit en labourant le champ de l’église quelque deux cents pièces romaines, ce qui fit grand bruit dans le village et attira l’attention de Monsieur de Forbonnais, ministre de Louis XV, qui fit vendre ce trésor pour 12 ou 14 000 francs de l’époque. À la suite de cet événement, on baptisa malicieusement Contres la ville dorée. Quand en 1964, la fusion avec Saint-Cosme-de-Vair et Champaissant obligea à rebaptiser les rues, la rue de l’église pris le nom de rue de la Ville Dorée.
  • 3- Rue du Champ de l’Horloge. Cette rue se dirige vers la route de Bellême et au-delà vers Saint-Pierre-des-Ormes. En 1964, lors de la fusion des trois communes il fallut choisir un nom. Les anciens passant par-là, parlaient souvent du Champ de l’Horloge, ce qui évoquerait une église disparue dont on ne connaît même pas l’emplacement. Mais le conseil municipal de Contres refusa cette appellation en arguant de sa longueur. Les conseillers optèrent pour la route de Bellême, ce qui fut aussitôt refusé par Saint-Cosme qui possédait déjà une route de Bellême. Les partisans du Champ de l’Horloge pensaient avoir gagné la partie, mais les rebelles proposèrent enfin la rue de Saint-Pierre des Ormes, ce qui fut finalement adopté. Ce n’est que récemment que le conseil municipal, rebaptisa cette rue Rue du champ de l’horloge.  

Amusante cette joute oratoire entre les différentes communes concernées !!!

Ajoutons à ces études sur les rues, quelques propositions concernant d’autres analyses sur des sujets bien différents, à savoir :

  • La fontaine de Contres. La tradition voulait qu’elle eut des vertus curatives pour les yeux. Elle a été remplacée par un lavoir alimenté par la même source. Cette eau sort à une température constante de 11 degrés.
  • Le moulin de Contres. La rivière n’avait pas le tracé actuel, elle passait en face du lavoir, longeait l’actuel Chemin du moulin sur la droite puis tournait à angle droit pour passer au pied de la façade ouest du moulin où se trouvait la roue. L’accès au moulin se faisait par un petit chemin qui remontait entre le 7 et le 9 de la rue des Croisettes. Le dernier meunier a été Pierre-René Durand qui avait épousé en secondes noces Césarine Françoise Petit. Celle-ci à la mort de son mari, aurait continué à faire fonctionner le moulin puisqu’elle est appelée « meunière » dans les actes notariés. Elle a vendu le moulin le 6 décembre 1882.
  • Le four à chanvre. La culture du chanvre était très répandue dans la région encore au début du siècle. Plante géante qui poussait très vite, elle était coupée, puis emportée en paquets à la rivière pour rouir. Ces paquets étaient attachés en radeaux lestés avec des pierres et pourrissaient dans l’eau. On les faisait ensuite sécher sur les prés. On allumait le feu de bois, puis plus tard de coke, dans la partie inférieure du four, ensuite on chargeait la partie supérieure d’une centaine de paquets. La chauffe durait une douzaine d’heures. Le lendemain, à l’aube, le travail du broyage commençait. Il avait pour but d’extraire la filasse de chanvre, très résistante, en la séparant du bois de la tige, la chèvenotte. Le chanvre servait à la confection de cordages, de pièces de tissu dans lesquelles on taillait des chemises, des draps et aussi des voiles pour les bateaux. Beaucoup de fours à chanvre ont été détruits ou sont tombés en ruine à la fin de la culture de cette plante.
  • Les cloches au fil des siècles. En 1583, le curé Me Froment s’était rendu acquéreur de « lymayge de Saint Augustin » et avait confié aux soins de Jehan le Court la fonte d’une nouvelle cloche pour la paroisse de Contres. En 1618, Gervais Boutier, curé de Contres du 5 août 1610 jusque vers le milieu de 1640, fit refondre la petite cloche et la grosse en 1634 par Mathurin Couret. En 1650, Me Élie Le Duc, qui fut procureur de la fabrique de Contres, fit refondre la grosse cloche. En 1675 Me Michel Lescuyer fit faire la fonte de deux cloches. En 1724 Me Louis Déneau fit ordonner la fonte d’une cloche, baptisée le 17 août et nommée Louise-Charlotte par Louis de Fontenay et Madeleine-Charlotte de Courtoux, épouse de Pierre-Charles-François de Perrochel.

 

Date de dernière mise à jour : 31/01/2023