Marguerite LAMOUREUX - Résistante
Marguerite-Marie
Lamoureux
(1913-1945)
Résistante, morte en déportation
(La Chartre-sur-le-Loir)
26juin 1944. Dans l’autocar qui la conduit vers Paris, Marguerite-Marie Lamoureux, croise le regard d’Olivier. « Je ne veux pas vous voir pleurer », parvient-il à lui murmurer. Arrivés à Romainville, ils seront séparés. Ils ne se reverront plus jamais.
Ils s’étaient mariés trois ans plus tôt, le 18 août 1941 ; leur fils François, était né le 10 août de l’année suivante. Résidant à Paris, la petite famille, séjournait fréquemment dans la vallée du Loir, où Olivier Lamoureux de la Saussaye, possédait une propriété familiale. Lorsque son époux avait décidé de s’engager dans la Résistance, au sein de l’organisation Civile et Militaire (O.C.M.), elle l’avait secondé, avec détermination, dans les opérations qu’il menait entre la Sarthe et Paris. Fille de militaire, elle n’avait pas quatre ans, lorsque son père, Jacques de Cormont, avait été tué au combat, en 1917. Aussi, était-elle, depuis son enfance, profondément imprégnée des valeurs de patrie et d’honneur.
Depuis le début de l’année 1944, tout s’était déréglé très vite : l’arrestation d’Olivier à Paris, d’abord, puis celle de Jean Moral, son beau-frère et enfin la sienne, après que la Gestapo eut littéralement pillé le château d’Amenon, à La Chartre-sur-le-Loir. Ce jour-là, elle avait été séparée de son enfant. C’était le 16 mai 1944.
Lorsque, le 4 juillet 1944, Marguerite-Marie Lamoureux, quitte Paris avec ses compagnes d’infortune, elle ignore que son mari, lui aussi embarqué, à destination de L’Allemagne, vient de cesser de vivre, mort d’étouffement dans un wagon bondé. Près d’un mois plus tard, elle arrive au camp de Ravensbrück. Transférée dans le kommando de Neubrandenburg, sous le matricule17 157. Elle y est y est exécutée, pour le compte de la firme Siemens, des travailleurs épuisants. En dépit du froid, du manque de nourriture et des mauvais traitements, la jeune femme tient bon…jusqu’au 18 avril 1945. Elle meurt, huit jours avant la libération du camp. Son fils, qui a été recueilli par sa grand-mère maternelle, n’a pas trois ans.
Date de dernière mise à jour : 23/10/2025