Barbara de Nicolaÿ

BARBARA DE NICOLAY

NÉE D’URSEL

La dame des jardins

(Le Lude depuis 1980)

                1980 : jeune mariée Barbara de Nicolaÿ, arrive au Lude¨, venant de Belgique.

La maison, comme le Son et Lumière, tournent rond. Elle repère très vite ce qui sera son chantier : les jardins. Le prélude est le potager, d’abord pour la table familiale. Elle en fait un espace d’un hectare cultivé, avec de grands carrés de buis, débordant de légumes rares et des alignements d’arbres fruitiers. Les serres, l’orangerie sont restaurées. Les mutations s’accélèrent, après l’arrêt du Son et Lumière : une roseraie remplace les anciens locaux techniques, les parterres conçus en jaune et rouge, pour être vus la nuit, laissent place à un jardin élégant, sur plusieurs niveaux, structuré de bassins et de topiaires. Chaque jour, la maitresse des lieux en fait le tour, sécateur en main.

Au-delà du Loir, s’ouvre une plaine agricole, de 500 hectares, dotée au XIXe siècle, d’une installation hydraulique, qui fonctionne encore, permettant de l’inonder après les foins, pour provoquer le regain de l’herbe.

Décloisonnée par la coupe de haies récentes, elle offre une large perspective, qui est devenue un élément fort du paysage, « comme un tableau à contempler depuis le château ».

Mais le jardin n’est pas, pour Barbara de Nicolaÿ un plaisir privé : dès 1993, elle organise La fête des jardiniers, qui aujourd’hui attire 60 exposants et 5 à 7 000 visiteurs, chaque premier week-end de juin. Avec l’association JASPE et l’Institut Jardiland, elle crée en 2000, le Prix P.-J. Redouté, prix national du livre de jardin, à la forte notoriété. Le but de tout cela, est d’éduquer les regards à la qualité, de faire progresser le monde. C’est pourquoi, Barbara de Nicolaÿ, tient beaucoup aux ateliers pratiques (compostage, taille…) et aux visites d’enfants. Elle souhaite valoriser les savoir-faire traditionnels, réhabiliter les techniques anciennes, tout en stimulant, les idées nouvelles et en introduisant des innovations astucieuses : « Cette année, on travaillera autour de la récupération de l’eau, c’est important pour l’avenir. »

Extraits du livre Femmes en Sarthe Claude et Guy Durand Jardins de la Sarthe 2010