Restauration du tombeau de Claude Chappe
Ils ont restauré le tombeau de Claude Chappe
Après avoir rénové le caveau de la famille de Claude Chappe à Brûlon, Thierry Michel et quatre de ses amis, ont restauré le tombeau de Claude et Ignace Chappe, dans le cimetière du Père-Lachaise
L’histoire
La petite cité de Brûlon, est liée à l’histoire du développement des télécommunications modernes. Bien peu de gens savent que Claude Chappe, l’inventeur du sémaphore ou télégraphe aérien, un système de télécommunications révolutionnaire est né là, un 25 décembre 1763.
C’est de Brûlon, qu’il réalisera des essais de son invention, notamment, en établissant un relais aux Tourettes de Parcé-sur-Sarthe.
Le temps a passé, et l’homme est tombé dans l’oubli.
Tombeau classé
En attendant, l’association du patrimoine, et surtout Thierry Michel, n’a eu de cesse d’entretenir la mémoire de celui qui a perdu la vie, un jour de janvier 1805, en chutant dans un puits, du jardin d’un hôtel particulier parisien. Thierry Michel, a d’abord restauré, le caveau familial des Chappe à Brûlon, durant le mois de juillet 2024. Puis, il s’est lancé un défi un peu fou : lancer un projet de restauration de la tombe de Claude Chappe, dans le cimetière parisien, du Père Lachaise.
Histoires de famille
Pour l’amateur du patrimoine, rien n’a été simple, pour parvenir à ses fins. « J’ai d’abord retracé l’arbre généalogique de la famille, puis j’ai pris contact, avec les descendants, car il me fallait leur accord. Au tout début, l’accueil a été pour ainsi dire froid. On m’a dit que l’on ne voulait pas déterrer des vieilles histoires de famille. Finalement, mon initiative a trouvé du crédit à leurs yeux. »
Turpitudes administratives
« Avec l’administration j’ai galéré aussi, puis j’ai rencontré le conservateur du Père Lachaise, lequel m’a permis de restaurer le tombeau de Claude Chappe, et de son frère Ignace. Pour trouver la tombe, c’est un vrai jeu de piste. Claude Chappe, est inhumé, non loin de Beaumarchais, »
Le 9 septembre, à potron-minet, le matériel est dans une camionnette. Au programme : du démoussage, du nettoyage, du dérouillage du télégraphe, trônant sur le tombeau ou encore, de la chaîne massive, qui ceinture le monument.
« De l’élagage également, aux abords du tombeau » précise Thierry Michel. Nettoyeur haute pression, tronçonneuse, papier de verre, il ne maquait rien, dans le véhicule de l’expédition. »
« Nous avons réussi à redonner vie, à ce tombeau ». Se félicite l’initiateur de cette opération « Le mât-télégraphique a été traité et scellé de nouveau, dans son emprise sur le rocher. On a pu repeindre la chaîne et le mât, mais aussi, appliquer un traitement hydrofuge ».
Extraits d’un article de Stéphane Bois, paru dans Ouest-France, du mercredi 17 septembre.
Date de dernière mise à jour : 04/10/2025