Josiane Couasnon

        JOSIANE COUASNON

« Là tout n’est qu’ordre et beauté,Luxe, et volupté »

(Le Mans, depuis 1961)

Entre cour et jardin se dresse la maison de Josiane Couasnon. Univers d’ombre, la cour joue des contrastes de feuillages, dominés de hauts rosiers. Le salon traversé, on bascule dans un autre monde : un lumineux jardin du sud, pièce de vie à part entière. Il s’ouvre au public, fin septembre : Un jardin, c’est un lieu d’émotion et de partage, affirme la jardinière.

Ce fut en 2008, l’idée de l’association Entre Cours et Jardins : découvrir les petits paradis cachés derrière les murs. Depuis, le mouvement ne cesse de s’étendre, de nouvelles portes s’ouvrent « jusqu’à l’abbaye Saint-Vincent, maintenant. » Respectueux, les visiteurs quêtent l’inspiration, dans ces petits espaces créatifs, loin de la banalité et des stéréotypes : « Cours et jardins a un rôle stimulant pour tout le monde… » Les exposants de qualité affluent, un colloque renforce l’apport informatif. Son thème 2012, « Jardiner autrement », parle à Josiane Couasnon, convaincue qu’un jardin bien conçu, adapté à son environnement, sait ensuite se débrouiller seul, sans arrosage ni produits chimiques : « Regardez cette belle acanthe, en Italie, c’est une mauvaise herbe ! »

Avant Cours et Jardins, Josiane Couasnon, avait cultivé au Mans, une autre forme de beauté : pendant 25 ans, elle a tenu une galerie d’art, qui fut longtemps qui la seule de la ville. Là, donner libre cours à ses coups de cœur, elle a présenté le travail de jeunes artistes, qui mettaient aussi un pied sur le marcher de l’art. Elle a la fierté de constater, que beaucoup ont poursuivi leur route avec succès, et que certains sont maintenant dans des musées. Les noms se bousculent : Blaquière, avant même la galerie, Guy Brunet, Odon, Guy de Malherbe, Martin Lersch , Bernard Bouin, Régis Minois…et d’autres. « J’ai beaucoup appris avec les artistes, comme j’apprends beaucoup aujourd’hui avec le monde horticole. »

D’ailleurs, mariant ses deux passions, elle note qu’«  un petit jardin doit être composé comme un tableau ».

Extraits de l’article, dans Femmes en Sarthe, page 221