Jeanne MENARD : Madame Gouline
JEANNE MÉNARD
(1907-2003)
Madame Gouline,
(Le Mans)
C 'est au 3 de la rue du Petit Saint-Pierre, dans la demeure familiale de l’hôtel de Courcival, acquis par son grand-père, Alphonse Ménard, cordonnier, fondateur d’une société de secours mutuel, et conseiller municipal radical, de1896 à 1912, que Jeanne Ménard naît, le 9 janvier 1907. Elle entre à l’École Normale d’institutrices du Mans puis, tout naturellement, devient enseignante. Pendant 17 ans, elle exerce la profession d’institutrice de campagne, dans le petit village d’Avessé, près de Brûlon, aux confins de la Sarthe et de la Mayenne, en compagnie de son mari, Robert Lemaître, lui aussi instituteur, et de ses 2 filles.

Elle revient au Mans, en 1946, pour prendre la direction de l’école Coindon, dans son « cher Vieux-Mans ». Elle y révèle de multiples talents, au service d’un idéal laïque, nettement affirmé. Cette femme, au rayonnement solaire, animatrice dans l’âme, sait s’établir un solide réseau de relations, notamment parmi les enseignants.
C’est elle qui, conjointement avec Georges Pélen , responsable de la société gymnique, La Persévérante, assurera longtemps, le déroulement de la célèbre Fête annuelle des écoles publiques de la Ville du Mans.
Mais la grande affaire de sa vie, c’est la Gouline, groupe folklorique sarthois créé en 1950, à l’occasion d’un congrès national de maîtres agricoles.
Avec une activité éblouissante, elle propulse son équipe, qui lui est entièrement dévouée, au firmament du folklore. Avides de rencontres, elle joue un rôle déterminant dans les échanges avec l’étranger, notamment avec les Jeunesses Rurales de Basse-Saxe, dans le cadre du rapprochement franco-allemand. Elle qui se plaisait à dire que « rien n’est plus jeune qu’une vielle danse » aurait pu se voir retourner ce compliment, car personne ne fut longtemps aussi jeune que Jeanne Ménard.
Extraits de Femmes en Sarthe actrices de leur temps.
Serge Bertin, « Quand la tradition devient folklore »
Date de dernière mise à jour : 15/11/2025