Le cadran de Me M. ROUSSEAU

Extrait du bulletin de la Société d’Agriculture Sciences et Arts de la Sarthe N°700
La découverte de ce genre de cadran s’accompagne toujours de moments de grandes satisfactions. Un essai de communion avec le cadranier, un dialogue virtuel à propos de l’analyse s’instaurent. « L’horloge solaire » confectionnée sur ardoise est plus personnelle dans sa réalisation, plus intime dans sa composition artistique que le grand cadran d’édifice. Une autre « ombre » y est présente.

Photo cadran savigne l eveque

Voici un cadran du XVIIIe qui ne comporte pas de particularités gnomoniques, mais dont la recherche sur ses origines historiques sont plus prometteuses.

« Si l’on suit l’Abbé Charles qui écrivait en 1883, dans Horloges et Cadrans solaires du Maine : « La petite ville de Brûlon possédait encore ces jours derniers un cadran solaire, qui est venu se fixer au Mans et ira bientôt, nous l’espérons, enrichir le Musée archéologique du Département ».
En 1933, Paul Gélineau, dans le bulletin de la Société d’Agriculture, Sciences et Arts de la Sarthe, confirmait la présence du cadran depuis 1884 au Musée Archéologique. Ce sont là des choses intéressantes, mais retrouver le cadran est une autre affaire, or l’objet nomade s’est volatilisé ! Ce sympathique cadran était donc un voyageur, qui discrètement se signalait parfois sous la plume d’historiens locaux. Mes "enquêtes" n’étant pas "policières", je ne chercherai pas à situer les étapes de son petit périple dans le temps… mieux vaut parfois sourire !


C’est une ardoise horizontale carrée de 378 mm de côté et d’une épaisseur de 12 mm, quatre trous permettant de la fixer sur une colonne.
- Une première série d’heures est inscrite entre deux cercles concentriques, chiffres romains de III heures du matin à VIII heures du soir.

- Une deuxième série de chiffres, arabes cette fois correspond aux chiffres précédents.

- Tout autour de la "table", on lit un texte du réalisateur qui ne fait pas appel au latin, contrairement à ces cadrans installés dans les jardins de presbytères.

En conclusion des investigations que j’ai effectuées, redonnons à M. Rousseau ce sympathique cadran, peut-être modeste quant à la gravure et l’inspiration poétique, mais symbole d’une recherche sur le temps à l’époque du Roi Soleil.

Date de dernière mise à jour : 22/11/2021